Archives 2011


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La gironde domine les Aquitaine de Cross

Ce dimanche avait lieu à Nérac les championnats de cross d'Aquitaine. Le froid était au rendez-vous, mais le sol était bien moins boueux qu'en 2006 où celui-ci se dérobait sous les pieds. Cette fois, pas de difficultés de ce genre, mais un terrain parfois bien collant, tout en relance avec de nombreuses petites côtes qui font de plus en plus mal au fil des tours. Ce sont les girondins qui sortent grands vainqueurs de ces championnats avec Mickaël Gras qui prend sa revanche sur Sébastien Horereau dans la course des séniors. Chez les vétérans masculins belle bagarre à trois entre Alex Aguiar, Pascal Turpin et Eric Dubus. Le suspense a duré jusque dans les derniers hectomètres où Turpin réussit à s'imposer devant Aguiar et Dubus. Un Eric Dubus méritant puisque souffreteux dans la semaine, il aurait hésité à se rendre à Nérac, mais comme chez les Dubus la course est une activité familiale (Adrien, minime prend la 11è place de sa course et Quentin blessé a endossé le rôle de supporter), bien mal lui en a pris puisque nous avons pu assister à une très belle course. Chez les filles, la Gujanaise Mouna Michel (Darnif) s'impose tout comme à Libourne, mais le titre lui échappe (elle est marocaine), c'est donc la Landaise Marie-Laure Dumergues qui empoche le titre. Sur le Cross court, on retrouve la postière Livie Fourès sur la plus haute marche, un beau retour à la compétition et le Talençais Sidney Bailly chez les masculins.

Album photo ici et résultats sur ce lien

 


(30/01/2011)

23/01/11 Aguiar, le roi du Teich !

Et oui, la saison sur toute en Gironde a déjà débuté. Qu'on se le dise ! Quand dans d'autres départements on s'amuse encore au cross et au Trail avec des succès grandissants, notamment du côté de la Haute-Garonne, du côté du Teich, c'est la traditionnelle course sur toute qui ouvre les festivités. Et le succès est aussi au rendez-vous avec pas loin de 400 coureurs sur le 10km et une centaine sur le 5km. Il est vrai que, même sil a fait vraiment frisquet, les parcours sont réputés, là-bas, pour être particulièrement rapides. Ainsi sur la distance reine, c'est une nouvelle fois Francis Inglés, qui mettra le feu aux poudres. Pourtant le vétéran, solide gaillard, Alex Aguiar de Léognan, veillera au grain et s'impose finalement assez largement en 32'44'. Seul à passer sous la barre des 33'. Derrière c'est une histoire de famille entre deux anciens potes de Bouliac. Jérôme Plouviez parvenant à bien revenir sur la fin pour finalement finir troisième à juste deux secondes de Francis. Chez les féminines, guère de surprise par contre. Sylvie Thevenez, la vétérane 2, ne semble pas atteint par le poids des années. Elle signe un beau 38' encore et finit donc largement devant. Carrément dans les vingt premières au scratch. Mais on connait la musique bien sûr ! Sur la petite distance, un peu moins de monde certes, mais on a assisté à une belle bagarre entre deux habitués des victoires. Mohamed Bouquartacha, en 16'13'', s'est montré extrêmement véloce. Il a la grande forme et son chrono parle en sa faveur. Cela vaut facilement moins de 16' dans de bonnes conditions. Sébastien Gros est donc juste derrière à une quinzaine de secondes. Et Hugo Célerier, le jeune junior, prend la dernière marche du podium. A dix secondes encore... marion Diaz, elle, s'impose chez les féminines. Voilà la saison est donc déjà sur les rails en Gironde et donc en Aquitaine...

Photos de Bernard Ballanger


(24/01/2011)

La saison des trails hivernaux commence

Alors qu'il y a encore quelques années, l'hiver était propice au travail foncier, au développement des qualités de vitesse et à la préservation d'un certain rythme biologique où l'on se contentait de participer à quelques cross seulement, force est de constater que le succès du trail et des ultratrails a totalement révolutionné nos pratiques. Désormais, plus de répit. L'hiver, on a le choix entre les trails sur deux jours (nocturne le samedi + épreuve de jour le lendemain) et les trails blancs. Les fabricants de frontales, de vestes goretex, de textiles techniques, de chaines pour chaussures ont de beaux jours devant eux. Le coureur à pied s'est transformé en à peine quelques années en Rambo des sentiers, avec ses booster aux mollets, ses cuissards compressport, ses manchons skins, son bracelet magique power balance, son sac à dos trail, sa frontale, ses bâtons, sans oublier son GPS Garmin ultra performant qui plante tous les organisateurs à l'arrivée sur la distance réelle du parcours. Faut croire qu'ils sont mal équipés eux! N'empêche, ça fait bien envie tout ça, pas sûr que ça nous fasse courir plus vite, mais comme le ski, on aime avoir du beau matos et frimer, et pour justifier l'achat de ce beau matos, ben faut faire des trails, des nocturnes, des ultras et des trails blancs. Le calendrier régional regorge d'épreuves. Au menu, pour commencer ce Week end, le Trail du Pécharmant en Dordogne (10+21 kms) ou la Romeufontaine dans les Pyrénées. Pour ceux que les contrées plus lointaines attirent, il y a le Trail blanc du Sancy le 23, déjà complet avec 900 inscrits. Le 5 et 6 février ce sera le Grand Brassac, presque complet également. Et puis viendra en mars le Trail de l'Aprecôte toujours en Dordogne sur deux jours et le Marensin (2 jours également) dans les landes. Pour les aventuriers, les trails blancs ne manquent pas dans les Alpes. Après tout ça, viendra le temps de rentrer vraiment dans le vif du sujet avec les grands trails et les ultras qui se profilent fin Août. Le Grand Raid des Pyrénées affiche déjà plus de 700 inscrits deux jours après l'ouverture des inscriptions.

 


(13/01/2011)

09/01/11 Laripat s'impose à Orthez !

 Il fallait être courageux en ce début d'année pour aller affronter la pluie et l'humidité du côté de l'Hivernale du Lac d'Orthez. Pourtant comme à son habitude l'épreuve a tout de même fait le plein, à la plus grande joie des organisateurs. Ils étaient en effet 676 en tout à avoir pris un dossard: 418 coureurs et tout le reste de marcheurs. Preuve que les coureurs à pied sont tout de même bien courageux. En tout cas cela nous aura permis de voir les premières foulées de l'année 2011 de garçons de bon talent tels Laurent Traille ou Palengat. Mais c'est bien Eric Laripat qui l'emporte sans souci en 46'18". Et chez les féminines Jocelyne Pauly gagne en 52'31". Bref la saison est belle et bien lancée...

 

Photo Arkom et retrouvez toutes les infos sur le site de l'organisation www.foulees-febus.com


(10/01/2011)

Horereau, en grande forme décidément

Sébastien Horrereau est décidément en grande forme. On l'a vu briller tout  cet automne. Ce dimanche il s'est imposé aux Gironde de Cross devant Lionel Lamy. Chez les vétérans, large victoire du stadiste Eric Dubus. Chez les féminines, Mouna Darnif s'impose devant Marine Etienne et Aurélie Casado. Suite aux régionnaux qui se dérouleront en Dordogne à Nérac.


(10/01/2011)

Week End Trail à Tataouine : Une autre manière de fêter nouvel an

En course à pied, Tunisie rime avec Azdine Ben Yacoub. En effet, l’organisateur de ce premier WET en Tunisie n’est pas novice dans le domaine des organisations de courses dans le désert puisqu’on lui doit le marathon des oasis, le Tozeur trail, ou encore le semi-marathon d’Hammamet. C’est donc tout naturellement qu’Azdine a dit oui à Olivier Gui, son ami de 20 ans (concepteur avec Alain Aubrion des Week end Trail), pour un WET spécial en Tunisie à l’occasion du nouvel an. Une cinquantaine de français ainsi qu’une trentaine de tunisiens se sont donc retrouvés du coté de Tatatouine pour disputer trois épreuves en deux jours : un prologue de 22 kms reliant le petit village de Guermassa au village troglodyte de Douriet puis une nocturne de 9 kms et enfin la spéciale le lendemain de 25 kms. Trois épreuves, trois parcours différents.

Mais, ce week end trail de quatre jours était aussi placé sous le signe de la découverte : découverte de Djerba, l’amour de sa vie pour Azdine. Notre maître de cérémonie nous a bichonnés tout au long de ces quatre jours et nous n’avons pas eu le temps de dire ouf. Car, Azdine, s’il ne court plus trop (c’était un bon athlète il y a une vingtaine d’année, et possède même un record à 2h28 sur marathon), est à fond toute la journée. Il nous a concocté un programme intensif et ultra varié si bien que nous avons l’impression d’être restés une semaine en Tunisie, un air de fractionné en fartlek ! Nous n’avons jamais mangé ou dormi deux fois au même endroit. Notre guide Tahar, nous a raconté la Tunisie et la région de Tataouine avec passion et précision. Nous avons traversé en bus ou en courant des régions magnifiques, avec des champs d’oliviers à perte de vue avant d’arriver dans le désert aride où seuls poussent par ci, par là, quelques oliviers ou dattiers avec un peu de céréales à leur pied.
 
Mais place à la course.
Le prologue fut de toute beauté, très typé trail avec de grosses montées en pierriers et de bonnes descentes techniques, sur un terrain très rocailleux, tout cela dans un décor sublime de Western américain. C’est du trail comme j’aime. Je profite pour faire des photos tout au long du parcours, des vidéos, car je suis surtout là pour ça,  très rapidement je me retrouve avec Jean-Pascal, débutant dans la course à pied mais qui envoie bien, puis Olivier nous rejoint. Nous ferons quasiment les deux tiers du parcours ensemble. L’arrivée sur le village de Douriet, un grand moment de bonheur, j’aurais voulu m’arrêter pour contempler le paysage, mais je suis dans une compétition. On arrive sur un sentier en balcon, quelques rares habitants sont là, les enfants aussi avec leurs bourriquots et les bouteilles d’eau pour nous. A 200m de l’arrivée, Olivier Gui dégaine son appareil photo et mitraille un à un tous les coureurs qui arrivent. On se sent des stars. Puis c’est Alain Aubrion avec sa vidéo et Azdine qui nous accueillent sous l’arche. L’ambiance est intimiste, on a l’impression de former une grande famille, on se sent dans une bulle bien protégée. C’est Dominique Chauvelier qui tire le mieux son épingle du jeu en remportant la première manche. Chez les filles, victoire de Nadine Vito qui devance de quelques secondes la toulousaine Emmanuelle Brothier. Pour ma part, j’ai 10’ de retard sur les deux premières, et 6’ sur la troisième, Annie. Je sais qu’il va falloir tout donner dans la nocturne pour remonter un peu dans le classement. Je me souviens qu’à Saint Pée, j’avais bien tourné dans la nocturne et fait la différence avec ma challengeuse.
Cette nocturne sera un peu folklo, ponctuée de quelques égarements, le traçage au sol n’étant pas assez conséquent. Les signaleurs bien qu’équipés de frontales (pas toujours en état de marche) et de lumières fluorescentes, ne sont pas toujours bien visibles et ont tendance à courir un peu partout, ce qui contribue au jardinage dans les pierres. C’est comme cela qu’après une superbe montée bien rocailleuse et en zig zag sur le plateau au dessus du village, malgré une ultra concentration sur le marquage au sol, je commence à m’égarer avec mes coéquipiers du moment. Alors on s’arrête, puis on fait demi-tour, on repart dans une direction, puis dans une autre, bref on tourne en rond. Petit à petit le groupe grossi, mais on finit par retrouver le bon chemin. Intérieurement, je peste. Un peu plus loin c’est Dominique Chauvelier qui jardine à quatre pattes dans les pierres, une découverte pour lui. De mon coté, satisfaite d’avoir enfin retrouvé le bon chemin, je prends la poudre d’escampette avec un gars, et j’envoie sur un bon rythme, mon objectif est de semer sur cette étape Annie. Au milieu de la course, place à la magie de la nuit : nous traversons un sentier en balcon orné de part et d’autres de petits feux comme des lampions pour nous faire une ola. Les tunisiens nous encouragent de toutes leurs voix, l’émotion est forte. Nous arrivons sur la fin du parcours, et là, grosse hésitation sur une flèche, elle a l’air d’aller sur la droite et ça monte fort, on décide de continuer le sentier en descente, c’était ce qu’il fallait faire. En revanche, le groupe d’Emmanuelle Brothier s’est retrouvé embarqué par un signaleur sur cette montée, une flèche pas bien comprise non plus par ce bénévole semble-t-il. Lorsque nous les apercevons au-dessus de nous, grosse inquiétude, je me demande ce qu’ils font la haut et si nous ne nous sommes pas trompés. Courir à la frontale a vraiment une saveur particulière. Chocho n’arrive que 4è, tandis qu’Emmanuelle Brothier, égarée sur le gros caillou, me passe de justesse à cinquante mètres de l’arrivée. Je suis contente, je suis 13è de cette nocturne m’annonce Monique, un chiffre porte-bonheur me dit-elle (jour de naissance de mon 2è fils, 13 mai 4, 20, 13) j’ai mis 4’ à Annie sur ce coup là, et remonté d’une minute Nadine. Je sais qu’il va falloir faire encore mieux dans la spéciale, et je me dis que la 3è place ou même la 2è est peut-être jouable.
Pour la Spéciale, donc, pas de photos, pas de vidéos. Place à la course. Au coup de sifflet, ça part à fond, Nadine me passe très vite, ainsi qu’Annie. Intérieurement, je me dis qu’Annie se sent menacée et qu’elle prend les devant, va-t-elle tenir ? Tandis que Nadine veut continuer de rivaliser avec Emmanuelle. Mais c’est oublier les jambes de bois que nous avons après deux épreuves et un repas bien arrosé au champagne et au vin rouge. De mon coté, je me suis limitée à un verre de champagne, mais j’ai bien carburé sur le Bordeaux, là, je ne laisse pas mon verre, ni la bouteille à moitié pleine. Mes jambes me rappellent mes excès et mon relatif manque d’entrainement pour cette compétition. Emmanuelle disparait de mon champ de vision dès les premiers mètres, mais j’ai Annie et Nadine en ligne de mire. Annie a l’air bien malgré tout, mais je sens Nadine à la ramasse comme on dit. Je la passe au 7è ou 8è kilomètre et je me dis que je ne dois jamais me retourner. Je dois courir, courir, et courir pour lui prendre 10’, c’est à la fois peu sur 28 kms, mais beaucoup aussi. Est-elle suffisamment à la ramasse ?  Tout d’un coup, vers le 10è kilomètre, je vois Annie qui me dépasse, mais d’où sort-elle, elle était devant moi. Pause technique me répond-t-elle. J’essaie de l’accrocher, mais elle court comme une gazelle. Je l’aurai en ligne de mire jusqu’à la fin, mais j’avoue que j’ai un peu lâché dans les derniers kms. Je dois aussi signaler la manière particulière de courir des tunisiens. En effet, j’ai suivi pendant des kilomètres un 4x4 militaire avec deux coureurs tranquillement assis à l’arrière. Je pensais que c’était des abandons. Mais au ravito du 20è, ne voilà t-il pas qu’ils sortent du véhicule, qu’ils boivent un coup et qu’ils se mettent à courir. Tricherie ?  Cette Spéciale est particulièrement éprouvante : circuit roulant, pas de montagnes à gravir, aucun répit, il faut courir, courir, et encore courir en avalant les faux plats, les cailloux et surtout les quelques passages de sable qui vous cassent bien le rythme. Inutile de dire qu’à la vue du minaret du village, alors que le GPS indique 23 kms, les questions se posent. Est-ce l’arrivée ou pas ? Y a-t-il encore 4, 5 ou 8 kms à faire, car lors du prologue nous en avons fait 4 de plus que prévus. L’arche de l’arrivée se distingue à un kilomètre, chouette, je suis bien contente que ce soit fini. Une fois la ligne passée, je regarde mon chrono défiler en espérant ne pas voir arriver Nadine trop vite. Ah, la voilà, je compte les minutes qu’elle a de retard, mais je crois bien que je suis quand même dedans. Et oui, finalement il m’aura manqué 58’’ pour la battre.  Chez les hommes, c’est encore Chocho qui remporte cette spéciale et donc le WET en 4h26’05 devant Stéphane Fassino et Hervé Folléas. Emmanuelle Brothier fait la différence en creusant l’écart. Elle signe une marque à 5h27’15, devant Annie Delabre, 5h42’10 et Nadine Vito, 5h44’52. Au village de Ras el Oued, la population attend les derniers coureurs pour les accompagner sur les derniers mètres. Un bon repas sera servi sur une terrasse à proximité de l’école du village, puis retour à Djerba avec halte à Tataouine pour goûter les fameuses cornes de gazelles qui en sont la spécialité et parait-il les meilleurs du monde. S’en suivra une belle soirée avec remise de récompenses à Djerba où tout le monde pourra enfin se lâcher, quoique personne ne s’est vraiment privé des bonnes choses à manger et à boire qui ont été proposées par l’organisation tout au long de ce long week end de fête.
Car c’était bien  l’esprit de fête, de partage et de découverte qui a prédominé, même si chacun, une fois sur la ligne de départ a joué la compétition et la performance. Une course à faire et à refaire pour découvrir l’accueil tunisien, le bivouac berbère dans le désert, la nuit dans le site troglodyte, un nouvel an pas comme les autres et la formule Week end Trail sans oublier Azdine.
Dimanche matin, nous repartons les bras chargés d’un panier en osier, avec huile d’olive de la production d’Azdine, et une belle boîte de cornes de Gazelles, qui seront vite avalées par mes trois bouts de choux qui ressemblent plus à de grands ventres.
Retour difficile au travail lundi, la tête est pleine de souvenirs.
Nathalie Wurry
 
Les vidéos :
 
 

 

 


(05/01/2011)